Léo Drouyn

Léo Drouyn est né à Izon le 12 Juillet 1816 au domaine des Marronniers à IZON (Gironde), décédé à Bordeaux le 4 août 1896.

Léo Drouyn était un architecte, archéologue, peintre, dessinateur et graveur français. Artiste et savant girondin, il a laissé au milieu du XIXe siècle, un fonds iconographique exceptionnel sur le patrimoine aquitain autour de 1850, quarante ans avant les premiers témoignages photographiques : l’œuvre retrouvée est riche de plus de 5 000 dessins et près de 1 550 gravures. Il participa, dans la lignée de Victor Hugo et du mouvement romantique, à la redécouverte et au triomphe du Moyen Âge.

Autoportrait de Léo Drouyn daté de 1862

 

Pour en savoir plus : Association Les amis de Léo Drouyn

Léo Drouyn, est né à Izon le 12 juillet 1816, au bourdieu de Perpignan, dans une  maison située sur les bords de la Dordogne. Cette maison existe toujours aujourd’hui, mais son aspect est bien différent de celui qu’elle avait en 1851 lorsque Léo Drouyn la dessina.

Léo Drouyn resta peu de temps dans cette maison puisque ses parents achetèrent la propriété du Gay, dans la commune de Saint-Sulpice d’Izon (aujourd’hui Saint-Sulpice-et-Cameyrac). Dans le domaine du Gay, Léo Drouyn passera les dix premières années de sa vie.

Voici ce qu’il écrivait sur son enfance heureuse à Izon :

« Le Gay ! Je ne peux prononcer ce nom sans me rappeler à l’instant toute mon enfance ; c’est dans ce domaine que j’ai été porté vers l’âge de trois mois ; c’est là que j’ai vécu, sans souci du présent, sans préoccupation de l’avenir jusqu’à l’âge de onze ans, courant, nu-pieds et tête nue, à travers les champs, les vignes et les bois, plus occupé à dénicher les oiseaux, à m’amuser ou à me battre avec les paysans de mon âge,  lancer des cailloux aux poules et aux chiens des voisins, à regarder quelquefois, des heures entières, passer les nuages, verdir les arbres et bleuir les lointains qu’à apprendre à lire chez le magister du village, Mr Marguès, homme brutal et ignorant pour lequel d’ailleurs j’avais la plus violente aversion. »

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Buste de Léo Drouyn
situé à l’entrée de l’allée des Pavillons

Biographie

1816

Le 12 Juillet, naissance au domaine des Marroniers à IZON (Gironde) de François-Joseph-Léo DROUYN, fils de François-Joseph DROUYN, lieutenant de vaisseau, directeur militaire du Port de Bordeaux, originaire de Lorraine, et de sa cousine Fanny-Marie-Elisabeth BONTEMPS de Mensignac.

1826

Léo DROUYN est envoyé, à la demande de son grand-oncle et parrain, François-Joseph COLIN, avocat à Paris, au Collège royal de Nancy comme élève à demi-pension. Dans ce collège, Léo y apprit le dessin, en montrant d’excellentes dispositions à cet art. Il acquit aussi une culture artistique au cours des longues heures passées à lire des ouvrages de la riche bibliothèque d’un ami de son oncle.

1835

Le 17 Août, il obtient le grade de bachelier ès lettres.
En Novembre, revenu à Bordeaux, il s’oppose à sa famille, qui désire le voir faire une carrière dans le négoce ; entré en qualité de commis chez un négociant en vins, il quitte très rapidement cet emploi pour suivre les leçons du peintre bordelais Jean-Paul ALAUX.

1838

Le 28 Août, il épouse à Bordeaux sa cousine, Anne-Maria MONTALIER, de trois ans plus âgée que lui (elle est née à Bordeaux, le 28 Août 1813), fille de René MONTALIER, ancien avoué à Bordeaux, et d’Anne Marguerite FELLETIN.

1839

9 Juillet Naissance de son seul enfant: Léon.

1840-1842

Léo DROUYN part pour Paris, où il va fréquenter successivement les ateliers de Quinsac-Monvoisin, Paul Delaroche, Léon Coignet et Louis Marvy. Chez ce dernier, il apprend les procédés de la gra vure à l’eau forte.

1843

De retour à Bordeaux, il commence à parcourir, à pied et carton sous le bras, la campagne girondine. Les sites « pittoresques », qu’il rencontre, avec fortifications en ruines et vieux clochers, éveillent sa curiosité, et c’est au sujet de l’église de Loupiac, dont les emblè mes l’intriguent, qu’il fait ses premières recherches archéologiques. De recherches en recherches, il en vient à des études systématiques dans ce domaine.

1844

Début de sa collection au Magasin pittoresque. Il publie également une série de dix lithographies dans la Guyenne historique et monu mentale d’Alexandre Ducourneau.

1846

Léo DROUYN entre à la Société française d’Archéologie pour la conservation et la description des monuments. Il publie Choix de types les plus remarquables de l’architecture du moyen âge dans le département de la Gironde, recueil de cinquante gravures à l’eau-forte, accompagnées d’un commentaire historique et descriptif fait par Léonce de Lamothe, secrétaire à la Commis sion des Monuments historiques. Il commence son album de croquis du Périgord en vue d’une publi cation sur les monuments de cette région. II collabore au Bulletin monumental publié par Arcisse de Caumont.

1848

La révolution, d’une part, et la défaillance de ses deux collabora teurs – Alexis de Gourgues et Charles des Moulins – de l’autre, interrompent son travail sur lé Périgord, et DROUYN offre son album de croquis (168 dessins) à la Société historique et archéologique de Périgueux.

1850

Le 31 Janvier, Léo DROUYN est élu membre de l’Académie des Sciences Belles Lettres et Arts de Bordeaux.

1851

II est nommé professeur de dessin au collège des Pères Jésuites de la Sauve (et il le demeure jusqu’en 1853).Il publie l’Album de la Grande-Sauve et il expose deux peintures : Bords du Ciron (Landes) et Cestas (Landes).

1852

Léo DROUYN est nommé conservateur du Musée des Antiques de Bordeaux (il le demeure jusqu’en 1856).

1857

Il expose encore une peinture : Lisière de Forêt à Saint Symphorien.

1858

Le 17 Février, iI est nommé professeur de dessin au Lycée de Bordeaux (il le demeure jusqu’en 1866).
Le 23 Juillet, il devient membre de l’Institut des Provinces.

1859

Le 11 Décembre, il devient membre de la Société des Antiquaires de France. Il commence à travailler à la Guyenne militaire.
Le 26 Décembre, iI devient membre de la Commission des Monuments historiques de la Gironde. Il devient également inspecteur des Archives communales de la Gironde (il le demeure jusqu’en 1871).

1866

Le 1er Janvier Léo DROUYN démissionne de son poste de professeur de dessin au Lycée de Bordeaux.
Le 9 Janvier, il est nommé membre de la Commission topographique des Gaules.

1867

II envoie des eaux-fortes à l’exposition annuelle de Paris et obtient une médaille d’or.

1868

Le 12 Octobre, il devient correspondant du Ministère de l’Instruction publique.

1870

Le 9 Août, il est fait chevalier de la Légion d’honneur.

1872

Il est élu président de l’Académie de Bordeaux.

1874

Il publie Bordeaux vers 1450.

1877

Il reçoit les palmes d’officier d’Académie.

1878

Il publie les Variétés girondines.

1884

II reçoit les palmes d’officier d’Instruction publique.

1895

Le 19 Janvier, mort de sa femme.

1896

Le 4 Août, mort de Léo DROUYN à Bordeaux, dans la maison de ses enfants, rue Desfourniels, dont un tronçon porte aujourd’hui son nom.
Le 6 Août, obsèques de Léo DROUYN à Bordeaux. Il est inhumé dans la sépulture de la famille d’Anglade, à la Chartreuse de Bordeaux.